Froid de l'âme

Publié le par Haku

Je m'approche au plus près de toi, rougeoyant, dansant, chaud. J'ai si froid en dedans, je me colle à toi jusqu'à me brûler. Un pas en arrière et déjà je sens des aiguilles glacées me transpercer. De l'intérieur. Ta chaleur les fait fondre, petit à petit. Elles essaient quand même de se reformer, dès qu'elles en ont l'occasion. Le froid me pique, me mord, vif, partout à l'intérieur, la chaleur m'anesthésie la peau, les sens. Lorsque mon sang enfin se réchauffe, il m'échappe déjà, semble bouillir. J'ai l'impression qu'un torrent de lave m'habite, grâce à toi je n'ai plus froid. Pour garder à jamais cette sensation de chaleur, je sors la froide lame, la dernière qui résiste, et laisse le sang sortir, m'envelopper, me réchauffer pour l'éternité. Et je me mêle à toi, me répands en toi qui finalement m'engloutit. Enfin, je n'aurai plus jamais froid.

Publié dans Prosaïquement vôtre

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