Le reblochon, c'est bon
Par la porte du four éclairé, on aperçoit la tartiflette qui grille doucement. Les demi-reblochons font des bulles en surface, qui dorent petit à petit. Les bulles montent et descendent, au rythme de la respiration du gratin. La porte est fermée, l'odeur est encore prisonnière. Bientôt l'odeur de fromage fondu, gratiné, s'échappera pour avertir toute la maison que le dîner est prêt. Les bouteilles débouchées attendent sur la table. La tartiflette est bientôt prête, les prochaines minutes seront critiques : attention à ne pas cramer le précieux fromage. L'odeur forte en arômes commence à envahir la cuisine. Libérées, les molécules initialement sages du reblochon s'agitent en tous sens pour se cogner, s'agripper, s'enfouir dans nos nerfs olfactifs. Et taper à coup de marteau sur le centre de l'appétit. Il est grand temps de manger. Même si cette seule odeur est nourrissante, la gourmandise est réveillée, prête à se battre pour avoir sa part de pommes de terre, support parfait du reblochon. La douceur de la patate pour mettre en avant le caractère du reblochon. L'alliance sublime. La tartiflette.